Disciplines très en vue lors des Jeux olympiques de Paris cet été, le tennis de table et la natation avaient toutes les chances d’attirer de nouveaux pratiquants à la rentrée. À Hochfelden, avec deux clubs solides dédiés à ces sports, la tendance se confirme.
C’était la question que pas mal de clubs sportifs se posaient au moment d’entamer leurs activités ces dernières semaines. Allaient-ils faire face à une demande débordante, provoquée par l’enthousiasme général consécutif aux brillants Jeux olympiques de Paris cet été ? Une interrogation légitime, encore plus concernant certaines disciplines particulièrement en vue durant la compétition.
À Hochfelden, on pense d’emblée au tennis de table. L’historique Zorn TT jouissait déjà d’une belle réputation , consolidée par le passage des sœurs Camille et Charlotte Lutz, la seconde ayant d’ailleurs fait la fierté de sa commune d’origine à travers sa participation aux JO de Paris.
Un record d’inscriptions au tennis de table
Le sursaut de visibilité acquis par ce sport grâce aux performances des frères Alexis et Félix Lebrun dans la capitale avait donc toutes les chances de profiter au club hochfeldois. Et l’effet olympique n’a pas manqué. « Nous battons les records d’inscription cette saison, chez les jeunes et chez les adultes, en section loisirs par exemple », observe Christophe Michel, responsable de la communication au sein de la structure, qui a lui-même renforcé les rangs des bénévoles durant l’événement estival. Un constat illustré en chiffres par Christian Zaza, entraîneur-joueur et figure emblématique de l’association, qu’il a intégrée il y a une quarantaine d’années. « L’an passé, nous étions environ cent licenciés. Là, nous sommes passés à 130, c’est quasiment un tiers en plus. Nous nous attendions tout de même à cette hausse, ça a toujours été comme ça à l’issue des Jeux olympiques », remarque-t-il, alors que nous le rencontrons mardi 8 octobre dans la salle du complexe sportif utilisée depuis une vingtaine d’années par les joueurs.
Ce soir-là, une quinzaine de tables sont déployées. Plusieurs nouveaux visages sont de la partie, y compris les plus juvéniles. Car parmi les membres venant tout juste d’arriver, nombreux sont les petits en quête de découverte. Mais pour pouvoir gérer tout le monde, il a fallu mobiliser les parents afin qu’ils donnent un coup de main dans l’organisation des séances. « Ça aurait été dur sans eux », assure Christian Zaza. Élodie, mère de deux enfants nouvellement adhérents, s’est prise au jeu. « La grande a 12 ans, elle en faisait déjà au collège. Son petit frère a huit ans et s’y est mis aussi. Je pense que les JO ont aidé, car on les a suivis en étant assez à fond », sourit-elle, alors qu’elle se charge de distribuer les balles aux jeunes pongistes en herbe. À voir, désormais, si la tendance se prolongera. « Généralement, d’une année à l’autre, on a un turn-over d’en moyenne 20 % », estime le coach.